Encore?

La Genèse des Sanculotides

Nées le 24 décembre 2009. Il y a 8 ans. Émanation des activités du Café-Libertaire d’antan, qui eut cours au feu Café Gervaise, bdv James-Fazy entre 2006 et 2010. En surgit le Collectif « Jours de Mai…et après?! » qui opérait un ciné-club anarchiste [Le Cinar, le cinéma en rouge et noir], le [Café Libertaire], rencontres et causeries anares hebdomadaires et deux festivals anarchistes par an. Les Sanculotides en hiver et « Jours de Mai » au printemps.

Les Sanculotides s’appuient sur la période éponyme en queue de calendrier républicain, créé pendant la révolution française de 1789 et utilisé de 1792 à 1806 puis pendant la Commune de Paris, qui divisé en décades  se trouvait avec quelques jours surnuméraires. Il fut décidé d’en faire la fête dites des Sans-Culottes.

Parmi les plus radicaux de la Révolution Française. Le substantif désignait par opposition aux nobles qui s’en allaient vêtus de culottes, sortes de pantalon mi-long, celles et ceux parmi les révolutionnaires les plus aguerri.e.s, et sans concessions.

C’est en forme d’hommage et de résonance contemporaine que les Sanculotides opèrent depuis 2009 à dessein toujours pendant la période de Noël. Là où l’opulence de façade règne et ou le vernis désormais craque. Là où de valeurs il n’en est guère plus, que la frénésie aliénante de la compulsion consumériste règne. Là où il est urgent de ré-occuper le terrain laissé aux fastes incongrus et obscènes et de réduire à  néant le capital et le cléricat liés pour le pire et plus pour longtemps désormais! Ni sabre ni goupillon, ni calotte ni patron. Il n’est pas de sauveur suprême!

Déclaration de principe absolu et éternel des Sanculottes tel qu’elle est énoncée par le Père Duchesne en 1793

«Qu’est-ce qu’un sans-culotte ?

C’est un être qui va toujours à pied, qui n’a pas de millions comme vous voudriez tous en avoir, point de châteaux, point de valets pour le servir, et qui loge tout simplement avec sa femme et ses enfants, s’il en a, au quatrième ou au cinquième étage. Il est utile, il sait labourer un champ, forger, scier, limer, couvrir un toit, faire des souliers et verser jusqu’à la dernière goutte de son sang pour le salut de la République.

Comme il travaille, on est sûr de ne rencontrer sa figure ni au café ni dans les tripots où l’on conspire, ni au théâtre. Le soir, il se présente à sa section, non pas poudré, musqué, botté, dans l’espoir d’être remarqué de toutes les citoyennes des tribunes, mais pour appuyer de toute sa force les bonnes motions. Au reste, un sans-culotte a toujours son sabre pour fendre les oreilles à tous les malveillants

Ainsi parle-t-il la-le Sanculottes dont le genre n’importe pour rien, et dont le pas vif tient pour ses bonnes intentions. »

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«Mandataire du peuple, depuis peu vous promettez de faire cesser les calamités du peuple ; mais qu’avez vous fait pour cela ? Avez-vous prononcé une peine contre les accapareurs et les monopoles ? Non. Eh bien, nous vous déclarons que vous n’avez pas tout fait. Vous habitez la Montagne, resterez-vous immobiles sur le sommet de ce rocher immortel ? Il ne faut pas craindre d’encourir la haine des riches, c’est-à-dire des méchants ; il faut tout sacrifier au bonheur du peuple»

Pétition des sans culottes portée à la Convention, 25 juin 1793

Et il chante la Sanculotte. Du souffle qui insuffle la tempête qui vient.

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates à la lanterne,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates on les pendra !

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates à la lanterne.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates on les pendra.

Si on n’ les pend pas
On les rompra
Si on n’ les rompt pas
On les brûlera.

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Nous n’avions plus ni nobles, ni prêtres,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
L’égalité partout régnera.